Amerlock
Résumé
L'hymne des USA retentit et l'on aperçoit les gratte-ciels de Manhattan réalisés en pâte à modeler, puis ceux ci se transforment pour devenir un canyon ou la Statue de la Liberté ou encore le buste de John Wayne, etc. De nombreux symboles amerloques s'enchaînent pour arriver au symbole universes représentant les USA, mais n'y a-t-il pas un petit souci ?
Commentaire
Réalisé en prise de vue image par image par le studio Folimage, ce très court métrage est un bijou d'animation : les réalisations en pâte à modeler sont extrêmement précises et les transitions sont dignes des meilleures techniques de "morphing" avec une diversité supérieure dans les formes des éléments utilisés pour faire ces transitions.
On ne pourra s'empêcher de chercher le sens du message donné avec ce film par le réalisateur et scénariste Jacques-Rémy Girerd ; en effet, le titre Amerlock a une consonance péjorative et une graphie originale (on écrit habituellement "amerloque"), ce qui peut laisser à penser que M. Girerd a une vision critique ou peut-être même désabusée du "rêve américain". Au titre répondent les transitions qui montrent l'impermanence de ces symboles, message renforcé par le Mickey vieilli, fou et déliquescent de la dernière image. Doit on en conclure que le message concerne tous les USA ou juste Disney (Amerlock a été réalisé à la fin des années 80) qui a viré de cap à la fin des années 80 et a abandonné ce qu'il restait de son étiquette "cinéma d'auteur pour grand public" à celle moins convoitée mais plus rentable de "cinéma pour grand public".
Je tiens à préciser que cette interprétation est mienne et n'est pas la seule que l'on puisse avoir : libre à vous de vous faire votre propre idée en regardant ce petit joyau d'animation.
1ère diffusion Hertzienne : 04 mars 1999 sur France 2 (Emission : La 25ème heure)
Rediffusion Hertzienne : 26 décembre 2002 sur Arte (Emission : Courts de fête)
1ère diffusion Cable/Sat/ADSL : 06 juin 2003 sur Paris Première (Emission : Les nuits de l'interdit)