Mondes engloutis (les)
Résumé
Au cours d'une sortie spéléo, Bob et sa sœur Rébecca font la connaissance d'Arkana, messagère d'Arkadia, une cité engloutie au centre de la Terre. Accompagnée par Bic et Bac, les deux pangolins, Arkana est venue chercher de l'aide à la surface de la Terre car le Shagma, le mystérieux soleil d’Arkadia, menace d'exploser. Guidés par Spartakus, le vagabond des strates, tous prennent place à bord de Shagshag, le vieux vaisseau arkadien, et commence alors le périlleux voyage de retour vers Arkadia.
Poursuivis sans relâche par Maxagaze et ses affreux pirates du lac, qui veulent à tout prix capturer Arkana pour la vendre comme esclave, les voyageurs croisent, au cours de ce périple, des civilisations disparues, des mondes inconnus, des univers oubliés.
De strate en strate, les héros rencontrent les doubles de personnages célèbres, et découvrent le passé oublié d’Arkadia, qui comporte sa part d’ombre. L’histoire tourmentée de Spartakus se dévoile également au fil de leurs aventures. Mais une fois arrivés à Arkadia, Bob et Rébecca sauront-ils découvrir le secret du Shagma ?
Commentaire
Nina Wolmark, déjà co-auteur d’Ulysse 31, est à l’origine des Mondes engloutis. Diffusée dans Récré A2 entre 1985 et 1987, c’est la première grande série d’animation à être entièrement produite et réalisée en France. Le studio France Animation est créé pour l’occasion, et beaucoup des artistes et techniciens qui donnent naissance à la série travaillent pour la première fois sur un dessin animé. On trouve parmi les dessinateurs une nouvelle génération d’auteurs de BD (Riff Reb's, Cromwell, Kisler) qui contribuent à la grande originalité graphique de la série.
La musique, somptueuse, est due à Vladimir Cosma. Le groupe Mini-Star, alors très en vogue, interprétait les chansons du générique ainsi que les intermèdes « La Danse des pirates » et « Le Flashbic », qui ont contribué au succès des Mondes Engloutis.
Le doublage est une grande réussite, avec la participation d’une trentaine de comédiens et des dialogues d’une qualité rare.
Comme dans Ulysse 31, le scénario, sous couvert de science-fiction, entremêle les références mythiques, historiques, littéraires, moins dans un but pédagogique que pour enrichir son univers et pouvoir mettre en scène des personnages ou des schémas extrêmement solides. Les personnages ou les auteurs évoqués (Démosthène, Spartacus, Galilée, Einstein, mais aussi Diogène, Villon, Cyrano de Bergerac, Lewis Carroll, Nietzsche) sont des libres-penseurs, des marginaux ou des poètes qui viennent préciser le message radical dont la série se fait le vecteur, message à la fois contestataire et contre utopique.
Alors que l’écriture des 26 premiers épisodes est à peine achevée, Antenne 2 en commande 26 de plus... Devant l’ampleur de la tâche et la brièveté des délais, Nina Wolmark engage alors plusieurs grands noms de la science-fiction française, Christian Grenier, Joëlle Wintrebert et Michel Jeury.