Rémi sans famille (le film)
Résumé
Chavanon, Rémi habite depuis toujours avec "Maman Barberin" et espère le retour de son père Jérôme Barberin. La mère de Rémi n'a pas l'air si enjouée à l'idée de voir rentrer son mari; en effet, si la vie de Rémi avec sa mère, le chien Capi et le perroquet Pépé était joyeuse, le retour de Jérôme Barberin va tout changer. Lui ne voit en Rémi qu'un parsite trouvé par sa femme; Rémi est en effet un enfant abandonné, un orphelin que Mme Barberin a recueilli 8 ans plus tôt. Rémi est certes choqué par cette nouvelle, mais bien pire l'attend: le lendemain même, Jérôme Barberin le confie (vendre serait plutôt le terme) à un saltimbanque du nom de Vitalis (ou Vitarius si mon oreille ne me fait pas défaut) qui va emmener Rémi avec lui. Si BVitalis a un aspect bourru, il se révèle rapidement être un "grand-père" attentionné qui recuille aussi Capi dans sa troupe et apprendra à Rémi les ficelles du métier de saltimbanque et lui montrera comment affronter les épreuves de la vie: faim, froid, perte d'un ami cher, souffrance face à la mamadie ou aux autorités. Suite à un abus de pouvoir policier, Vitalis se retrouve emprisonné pour trois mois; Rémi continue donc seul le chemin pour un temps et rencore Mme Mulligan et sa fille Lisa qui naviguent sur une péniche. Cette rencontre va changer le destin de Rémi mais il ne le sait pas encore.
Lorsque Vitalis sort de prison, Rémi décide de continuer le voyage jusqu'à Paris avec lui, mais de dures épreuves l'attendent encore, dont le froid de l'hiver et la fourberie de James Mulligan, le frère de la gentille dame de la péniche.
Le voyage de Rémi se poursuivra jusqu'en Angleterre, grâce entre autres, au courage et à la force de volonté de Capi, mais aussi grâce aux talents de serrurier de Pépé le perroquet.
Commentaire
Dans les années 1970, la société Toei Doga avait au Japon la même influence sur le public Japonais que l'avait Disney sur le public occidental, tout le monde et surtout les enfants attendaient les nouveaux films et rêvaient d'aller au Toei Doga Matsuri, le festival annuel de présentation des produits Toei. Rémi sans famille date précisémment de cette période faste de de la Toei Doga (rebaptisée plus tard Toei Animation) et fut réalisé par Yugi Serikawa (1931-2000), membre éminent de la Toei de 1961 à 1988.
Le succès du film fut tel qu'il inspira une suite pour la télévision, elle verra le jour en 1977 et sera diffusée en France en 1982.
Si la série TV est peut être le dessin animé le plus triste diffusé à ce jour, le film lui est très différent. La vie de rémi à Chavanon est l'occasion d'assister à quelques scènes dignes des studios Warner (dont le "combat" entre le chat et le chien) et est racontée sur un ton humoristique. L'arrivée de Barberin va certes dramatiser le film, mais le ton comique revient assez vite, avec entre autres les tentatives desespérées de Joli-cœur de faire de Capi un acrobate.
Les éléments dramatiques de l'histoire d'Hector Malot ne sont pas occultés (scène des loups, la pneumonie, etc) mais ici, Rémi ne rencontrera pas Pierre Acquin, Mattia et les autres, l'histoire est en effet écourtée afin de rentrer dans le format d'un métrage cinéma. Malgré ces coupes par rapport à l'histoire d' Hector Malot, on trouve certaines longueurs dans la réalisation de Sekigawa, mais je pense que c'est un mal endémique des productions cinéma de la Toei des années 60 à 70, car on retrouve ces longueurs superflues dans d'autres films de la même période comme Le Chat Botté, Le Chat Botté Autour Du Monde En 80 Jours, Les Joyeux Pirates De l'Île Au Trésor ou encore Horus (Hols) Le prince du Soleil.
L'édition de ce film en DVD reste cependant une bonne surprise et le film est très agréable à regarder; il saura captiver les enfants sans leur imposer la violence de la série de 1977.
